Avec la digitalisation croissante des processus administratifs, la signature électronique s'est imposée comme un outil crucial pour la validation des documents officiels, y compris dans le domaine des marchés publics.
La digitalisation des marchés publics vise à simplifier et sécuriser les procédures, tout en réduisant les coûts et les délais. La signature électronique est un des éléments clés de cette transformation, assurant l’authenticité, l’intégrité et la non-répudiation des documents signés.
La signature électronique en France est régie par le règlement eIDAS (Electronic Identification and Trust Services) de l'Union Européenne, entré en vigueur le 1er juillet 2016, et par la loi n° 2000-230 du 13 mars 2000. Le règlement eIDAS distingue plusieurs niveaux de signature électronique :
Obligations et recommandations
Depuis le 1er octobre 2018, les marchés publics en France doivent être passés par voie électronique pour les procédures formalisées, conformément à la directive 2014/24/UE sur la passation des marchés publics. Cela inclut la soumission des offres, les échanges d'informations et la signature des contrats. Cependant, l'obligation de la signature électronique qualifiée dépend de la nature et de l'importance des documents.
Offres et candidatures :
Pour la soumission des offres, les candidats peuvent être amenés à utiliser des signatures électroniques avancées ou qualifiées, selon les exigences de l’acheteur public. Les plateformes de dématérialisation des marchés publics doivent être conformes aux normes de sécurité et de confidentialité prévues par le règlement eIDAS.
Contrats et avenants :
La signature des contrats et des avenants peut se faire par voie électronique. La signature électronique qualifiée est souvent recommandée pour garantir la plus grande sécurité juridique, bien qu'elle ne soit pas toujours obligatoire. Certaines administrations imposent la signature électronique qualifiée pour tous les documents contractuels afin de renforcer la sécurité et l'authenticité.
Bien que la dématérialisation soit généralisée, toutes les entités publiques n’exigent pas systématiquement une signature électronique qualifiée. En pratique, de nombreuses procédures utilisent des signatures électroniques avancées, qui offrent un bon compromis entre sécurité et facilité d’utilisation. Les acheteurs publics doivent préciser dans leurs appels d’offres les exigences en matière de signature électronique.
Imaginons une municipalité qui lance un appel d’offres pour la construction d’un nouveau complexe sportif. Les entreprises intéressées doivent soumettre leurs offres via une plateforme de dématérialisation. La municipalité peut exiger que les offres soient signées électroniquement à un niveau avancé pour garantir l'intégrité des propositions. Une fois le marché attribué, le contrat peut être signé électroniquement par les deux parties, souvent avec une signature électronique qualifiée pour assurer la validité juridique.
Vous vous posez une question ? Vous avez besoin d'optimiser votre performance commerciale ? Vous avez besoin d'aide sur un appel d'offres ? Quel que soit votre situation contactez-nous !